PROJET MONDE

GENÈSE


Aux confins du monde, des peuples continuent de vivre selon des traditions et des cultures ancestrales, porteurs d’histoires et de savoirs transmis à travers les âges. La communauté humaine possède cette trame invisible, ce lien, qui, à travers le temps et l’espace, ne cesse de créer des ponts entre tout un chacun.

Civilisation se présente ici comme un observateur attentif, une archive vivante dédiée à porter la lumière sur ces subtilités qui composent notre histoire et notre monde. Ce projet a pour but de témoigner de vies, de rituels et de coutumes méconnues, révélant une autre vision de la civilisation – une humanité qui évolue en silence, mais qui enrichit profondément le patrimoine commun. Ces communautés ne sont pas en opposition à la « modernité », elles évoluent en harmonie subtile avec elle, montrant une coexistence délicate entre héritage et présent. Civilisation n’est pas simplement une quête documentaire; c’est une réflexion sur la coexistence.

Qu’en est-il réellement ? Comment ces traditions anciennes s’intègrent-elles dans le monde mondialisé ? En quoi les histoires des uns enrichissent t’elles celles des autres ? Cette exploration, qui commencera en Asie centrale, s'étendra à bien d’autres régions, à la recherche de la diversité humaine tout en dialoguant avec les transformations de notre temps.

Un Dialogue Vivant :

Les Échos Entre les Cultures


Au coeur de Civilisation, il y a non seulement l’observation, mais aussi l’écoute et l’interaction. Mon ambition est d’établir un dialogue entre les peuples rencontrés à travers une série de questions partagées. Des questions universelles, sur la vie, l'identité, l’existence et le paradigme du monde résonneront entre les différentes communautés, révélant des échos inattendus et des ponts culturels insoupçonnés. Ce dialogue vivant permettra d’explorer comment des communautés parfois isolées géographiquement partagent, dans leurs différences, une vision profondément connectée du monde.

Civilisation dépassera ainsi l’aspect documentaire pour devenir une conversation entre époques et cultures, offrant une réflexion sur les grandes questions humaines à travers les voix de ceux qui l’auront désirés, et ce, depuis les lieux parmi les plus reculés de notre planète comme ceux plus proches, de ce qu’on appelle aujourd'hui « la civilisation ».

Nous vivons loin les uns des autres.

Certains dorment sous les toits d’immeubles, d’autres sous des tentes, dans la forêt, sur la pierre ou dans la neige. Nos langues ne se ressemblent pas, nos gestes encore moins.

Et pourtant, quelque chose les relie.

Un fil discret, presque invisible. Une trame commune, que l’on ne voit qu’en prenant le temps de regarder.

Ce projet part d’un pressentiment simple : malgré tout ce qui nous différencie, la communauté humaine possède une trame commune.

On aime, on rêve, on transmet, on rit, on pleure, on cherche à comprendre ce qu’on fait là.

Il y a dans chaque peuple, chaque communauté, des formes propres, mais sous ces formes, il y a une matière semblable. Une mémoire ancienne, un élan partagé. C’est ce lien que je cherche à capter.

Pas pour documenter l’“autre”, mais pour se reconnaître en lui.

CIVILISATION n’est pas un projet sur les différences.

C’est un projet sur ce que nous avons en commun, au fond.

Ce que nous partageons avant même de pouvoir le nommer. Une mécanique universelle, un souffle collectif, qui traverse les gestes, les rituels, les silences.

Ce que l’on ne voit pas d’abord, mais qui finit par apparaître si l’on écoute assez longtemps. Ce que l’on sent, parfois, dans un regard échangé sans mots, dans une manière de faire le feu, dans un chant transmis sans savoir écrire.

Cette trame humaine, cette ligne souterraine, elle ne sépare pas : elle relie.

Elle n’efface pas les différences, mais les traverse. Elle les rend belles. Elle donne du sens.

Mon rôle ici n’est pas d’expliquer. Il est d’observer, sans jugement, d’être là quand les choses se passent. De rendre visible cette trame, qui unit les peuples à travers les frontières, les siècles, les croyances.

De montrer que derrière ce que l’on croit étranger, il y a souvent quelque chose qui nous ressemble. Une part de nous.

Ce projet est un témoignage de cette reconnaissance mutuelle.

Une manière de dire : “je te vois”, mais aussi,

“je me vois en toi”.