• Le 19 juin au matin, je poserai le pied à Kaboul, ce premier pas marque le point de départ de mon projet "Civilisation", une quête documentaire et humaine à la rencontre de ceux dont l'existence demeure en marge des grands récits contemporains ainsi que des lieux les plus reculés sur notre planète.

  • Mon premier objectif est d'établir un lien avec les nomades, témoins d'un mode de vie ancestral qui résiste aux bouleversements du monde et de la mondialisation. Ces peuples, qui arpentent les confins de l'Afghanistan, incarnent une relation intime avec leur environnement, les saisons et les traditions orales. Leur quotidien est une archive vivante, une mémoire en perpétuel mouvement.

    Pour les rencontrer, je suivrai les anciennes routes de transhumance et chercherai à tisser un premier contact dans des zones où leur passage est encore régulier. Je tenterai de documenter leur mode de vie, leurs rituels et les défis auxquels ils font face.

  • L'Afghanistan est une terre de contrastes, un carrefour de cultures où les vestiges d'antiques royaumes jalonnent encore le paysage. Mon itinéraire me conduira vers des sites archéologiques témoins de cette richesse oubliée : Zorr Shaar à Kandahar, Tar o Sar et d'autres lieux enfouis dans le silence du temps. Ces ruines racontent l'histoire de royaumes disparus, de routes commerciales jadis effervescentes et de croyances qui ont façonné les civilisations successives.

    Dans un contexte de conflits et de pillages qui menacent ces sites, il est essentiel de documenter ce qui pourrait un jour disparaître totalement. La conservation et la protection de ces lieux sont des enjeux majeurs qui s'inscrivent dans une volonté plus large de sauvegarde du patrimoine culturel mondial.

  • Au-delà des villes et des plaines, mon parcours me mènera vers les confins les plus reculés de l'Afghanistan : le corridor du Wakhan et les montagnes du Haut-Badakhshan. Ces régions, aux paysages vertigineux et aux hivers implacables, abritent des communautés isolées et des modes de vie qui défient le temps. Ici, chaque pas est une rencontre avec l'extrême, chaque échange une fenêtre sur un monde que peu ont eu la chance de côtoyer.

    La documentation de ces populations et de leurs conditions de vie pourrait contribuer à une meilleure compréhension des cultures menacées et des enjeux du développement durable, sujets au cœur des préoccupations des acteurs engagés dans la préservation des patrimoines vivants.

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